Être assistante-photographe de mariage


En tant que photographe, il m’arrive parfois d'avoir des disponibilités pour aider mes collègues photographes à exécuter leurs propres contrats de mariage. Mais pourquoi vouloir quand même être assistante-photographe?


Il y a plein de raisons qui me motivent à être second photographe.


Tout d’abord, j’adore aider les autres. Ça fait du bien, et pas juste au moral. Ça fait du bien au sens de l’éthique. Le monde de la photographie de mariage est petit. Savoir que l’on peut aider nos pairs lorsqu’ils en font la demande et, qu’en cas de besoin, on pourra nous-même se faire aider, c’est génial. 


De plus, avoir la chance d'observer le travail de nos pairs en étant un témoin privilégié au cœur de l’action et totalement impliqué dans le même type de travail que le nôtre, c’est inspirant et enrichissant. Parfois, le travail est divisé en deux. Le photographe principal avec la Mariée et le second photographe avec le Marié pour leurs préparatifs respectifs. On se rejoint à la cérémonie et on termine la journée ensemble.

Un deuxième point de vue


Être second photographe implique de faire des photos sous le nom du photographe principal. Lorsque je ne suis pas en train d’apporter le matériel du photographe, de placer la robe de la mariée, de déplacer des éléments que l'on ne veut pas voir, de tenir un flash ou un réflecteur pour la réussite d’une photo, d’aider à la coordination des photos de groupe ou toute autre tâche nécessaire à la réalisation de la prise de vue du photographe principal, j’assure un deuxième angle de prise de vue et ça, c’est tout un défi! 


Trouver le meilleur angle principal d’une photo ou une pose est généralement naturel et assez simple. Mais trouver le deuxième meilleur angle pour cette même pose sans gêner le travail du photographe principal n’est pas toujours facile. L'espace disponible et l'environnement qui entourent la prise de vue peuvent facilement compliquer la tâche du second photographe (élément physique comme un bâtiment, une rivière, etc.) L'endroit d'où je vais prendre la photo doit faire en sorte que je ne suis jamais présente dans la photo du premier photographe (ex. : pour ne pas être dans la photo, je dois savoir quel objectif est monté sur le boîtier qu’il utilise afin d’évaluer d’où je peux prendre ma photo en terme de distance). Cette décision doit se prendre en quelques secondes puisque le déroulement d'une journée de mariage est réglé au quart de tour. On n’a pas le temps de reprendre certaines parties telles que l’arrivée de la mariée, l’émotion du marié lorsqu’il voit sa promise descendre l’allée, l'échange des anneaux et du baiser, etc. 


Assurer un deuxième angle de prise de vue me force à ouvrir l'œil, être créative (en s'éclatant dans certaines compositions d’images, par choix d'objectifs au devant de la caméra, en adoptant un cadrage différent, etc.) tout en sachant que «la» photo est assurée par le premier photographe. Mon travail n’est que du bonus! Pour les clients, c'est tellement plaisant d'avoir un angle différent d’un moment si important à leurs yeux.

Notez que les poses et placements initials reviennent à mes talentueux collègues photographes (Alexandra Quinn (Alexandra Quinn Photographe), Caroline Fournier (Caroline Fournier Photographe) et Madi Rabih (Madi Photography). Bien sûr, certaines poses sont évidemment prises sur le vif. Le cadrage, les angles et la retouche sont, quant à eux, ma réalisation.